Optimiser vos impressions 3D FDM : 5 bonnes pratiques essentielles

L'impression 3D FDM (Fused Deposition Modeling) est aujourd'hui l'une des technologies les plus utilisées dans le monde de la fabrication additive. Accessible, polyvalente, et capable de produire une grande variété de pièces, elle s'adresse aussi bien aux amateurs qu'aux professionnels. Cependant, obtenir des résultats fiables et de qualité ne s'improvise pas. C’est pourquoi chez Exprezis, nous partageons avec vous 5 bonnes pratiques clés, expliquées de façon simple et précise pour que chacun, quel que soit son niveau, puisse optimiser ses impressions.

1 - Bien concevoir sa pièce pour l'impression FDM

Avant même de lancer l’impression, la réussite de votre pièce se joue à l’étape de la conception. Le FDM, en raison de son mode de fonctionnement par empilement de couches, impose certaines règles.

À savoir :

• Évitez les porte-à-faux trop prononcés : Si une partie de votre pièce dépasse sans appui, la matière fondue risque de ne pas bien se déposer. Une inclinaison supérieure à 45-60° nécessite souvent l’ajout de supports, qui alourdissent le temps d’impression et nécessitent un retrait manuel parfois délicat.

• Prévoyez des tolérances adaptées : En impression FDM, les pièces peuvent présenter de légers écarts de dimensions. Si vous concevez des pièces qui doivent s’assembler ou bouger l’une dans l’autre, laissez un petit jeu de 0,2 à 0,5 mm pour éviter les frottements ou les blocages.

• Soignez l’orientation de la pièce : L’orientation influe à la fois sur l’esthétique et la résistance mécanique. Par exemple, imprimer un objet à plat sur le plateau (orientation horizontale) le rend généralement plus résistant aux forces verticales.

Conseil Exprezis : Imaginez la direction dans laquelle votre pièce sera utilisée. Orientez-la en conséquence pour que les couches résistent au mieux aux efforts mécaniques.

2 - Choisir le bon matériau

Chaque filament a ses caractéristiques. Il n’y a pas de "meilleur matériau" en soi, tout dépend de votre besoin.

Quelques exemples de matériaux courants :

• PLA : Facile à imprimer, parfait pour des objets de décoration, des prototypes ou des maquettes. En revanche, il se déforme dès 60°C.

• ABS : Plus solide que le PLA, il résiste à la chaleur et aux chocs, mais peut se déformer pendant l’impression (warping) s’il n’est pas bien refroidi.

• PETG : Allie solidité et flexibilité, résiste mieux aux chocs que le PLA, et imprime plus facilement que l’ABS. Bon choix pour des pièces fonctionnelles.

• ASA : Variante de l’ABS, il offre une excellente tenue aux UV. Idéal pour les pièces en extérieur.

• Nylon et composites : Très robustes, ils sont parfaits pour les pièces mécaniques, mais demandent un bon niveau de maîtrise.

Conseil Exprezis : Ne vous fiez pas seulement au prix d’un filament. Pensez à l’usage final : chaleur, humidité, effort mécanique, exposition à l’extérieur…

3 - Ajuster les paramètres d’impression

Même avec une bonne conception et un bon matériau, une impression mal paramétrée peut rater. Voici les réglages de base à surveiller :

• Température d’extrusion : Varie selon le filament. Trop basse, le plastique n’adhère pas bien. Trop haute, il coule et salit la pièce.

• Température du plateau : Aide le plastique à mieux coller au début de l’impression. Essentiel pour l’ABS et l’ASA.

• Vitesse d’impression : Plus la vitesse est élevée, plus le risque d’imprécision augmente. Pour débuter, restez autour de 50 mm/s.

• Remplissage (infill) : Une pièce à usage décoratif peut se contenter de 15%. Pour un usage fonctionnel ou soumis à des contraintes, montez à 50% ou plus.

• Épaisseur de couche : Pour une buse de 0.4mm, une couche de 0,1 mm donne une finition fine mais augmente le temps d’impression. Une couche de 0,3 mm imprime plus vite, mais les stries seront plus visibles.

Conseil Exprezis : Faites des tests ! Commencer par des couches de 0.2mm souvent adapté entre vitesse et visibilité des stries. Chaque imprimante a ses spécificités. Enregistrez les bons

paramètres quand vous trouvez un réglage efficace.

4 - Gérer le refroidissement et l’adhérence au plateau

Deux aspects souvent négligés mais pourtant essentiels pour une impression réussie :

• Ventilation : Le PLA aime un refroidissement rapide, activez le ventilateur dès la première couche. Pour l’ABS, mieux vaut limiter la ventilation pour éviter les déformations.

• Adhésion au plateau : Si la première couche ne tient pas, toute l’impression est compromise. Utilisez un plateau chauffant, et au besoin, de la colle (Dimafix) ou des sprays spécifiques.

• Nivellement du plateau : Un plateau mal réglé donne une première couche irrégulière. Utilisez une feuille de papier épaisse pour vérifier la distance entre la buse et le plateau.

Conseil Exprezis : Prenez le temps de bien calibrer votre machine. Une bonne première couche, c’est 50% du travail assuré !

5 - Anticiper le post-traitement

L'impression 3D ne s’arrête pas une fois la pièce sortie de l’imprimante. Le post-traitement peut transformer une pièce "brute" en un objet professionnel.

Étapes clés :

• Ébavurage et ponçage : Pour lisser les surfaces, commencez avec un papier abrasif grain 80 à 200, puis finissez avec du 600 ou plus pour un aspect lisse.

• Collage et assemblage : Certaines pièces peuvent nécessiter un collage. La colle cyanoacrylate (type super glue) fonctionne bien avec le PLA et l’ABS.

• Peinture et finition : Un apprêt pour plastique lisse la surface avant la peinture. Choisissez une peinture adaptée à votre filament.

Conseil Exprezis : Le post-traitement est une occasion de valoriser vos pièces. Ne le négligez pas, surtout si vous devez les présenter ou les vendre.

Conclusion : imprimez mieux, pas plus

L'impression 3D FDM ouvre un monde de possibilités, mais chaque étape, de la conception au post-traitement, compte pour réussir. En suivant ces bonnes pratiques, vous gagnerez du temps, économiserez du matériau, réduirez votre empreinte écologique et obtiendrez des pièces plus solides, esthétiques et fonctionnelles.

Impression ABS dans un environnement ouvert vs fermé

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